Une lueur d’espoir vient d’éclairer le paysage médical français avec l’annonce de la potentielle guérison d’une patiente, suivie à Marseille depuis 1999 et atteinte du VIH. Ce cas exceptionnel, qui pourrait faire d’elle la première malade du Sida guérie dans le pays, soulève de nombreuses interrogations et enthousiasme la communauté scientifique. Grâce à une allogreffe de moelle osseuse, cette patiente a vu les résultats de ses examens viraux revenir négatifs, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives pour le traitement du VIH.
Une avancée médicale majeure émerge des hôpitaux de Marseille, avec l’annonce qu’une patiente séropositive depuis 1999 pourrait représenter la première guérison du VIH en France. Ce cas exceptionnel, qui pourrait faire d’elle la huitième personne au monde à avoir obtenu une guérison fonctionnelle après une allogreffe de moelle osseuse, suscite un immense espoir dans la lutte contre cette maladie dévastatrice.
Un parcours de lutte contre le VIH
Diagnostiquée séropositive en 1999, cette femme a été suivie pendant de nombreuses années par l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. Malgré les traitements antirétroviraux qui se sont développés à partir de 2010, elle a dû faire face à de nombreux défis, notamment le développement d’une leucémie en 2020. Cette pathologie a conduit à la nécessité d’une allogreffe de moelle osseuse, réalisée à l’Institut Paoli-Calmettes de Marseille.
Une greffe porteuse d’espoir
L’allogreffe a été rendue possible grâce à un donneur portant une mutation génétique rare appelée Delta 32, qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules. Ce détail revêt une importance capitale, car il existe peu de cas documentés de guérison fonctionnelle du VIH suite à une greffe de moelle osseuse, l’accent étant souvent mis sur les patients atteints de lymphomes ou de leucémies.
Suivi médical minutieux
Après la greffe, la patiente a continué son traitement antirétroviral pendant trois ans, le suspens se maintenant autour de son état de santé. En octobre 2023, elle a arrêté ce traitement tout en étant suivie de manière régulière par l’équipe médicale. Des examens virologiques détaillés ont été menés afin de vérifier la présence d’éventuels virus dans son organisme, et les résultats révélés jusqu’à présent sont négatifs.
Un cas atypique au niveau international
Ce cas est particulièrement remarquable dans le contexte mondial, puisqu’il n’existe que sept autres patients qui ont bénéficié d’une guérison fonctionnelle du VIH après une allogreffe de moelle osseuse, la majorité d’entre eux étant issus de dons similaires. La communauté médicale se montre donc extrêmement attentive autour de cette patiente et de son traitement, espérant que cette avancée pourra ouvrir la voie à des solutions larges pour les personnes vivant avec le VIH.
Perspective sur l’avenir de la recherche
Les résultats de ce traitement exceptionnel ont déjà été présentés lors de congrès internationaux, notamment à Munich et Glasgow, où ils sont accueillis avec un intérêt considérable. Les médecins et chercheurs mettent ainsi en avant ce cas comme un exemple potentiel aux traitements futurs et à la recherche d’une guérison définitive pour des milliers de patients à travers le monde.