Marseille : l’État sommé de nettoyer le littoral sud d’ici juin 2028

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Dans une nouvelle décision marquante pour l’environnement, le tribunal administratif de Marseille a ordonné à l’État de procéder à la dépollution des anciens sites industriels situés sur le littoral sud de la ville d’ici le 30 juin 2028. Cette mesure fait suite à la reconnaissance de la pollution aux métaux lourds, un héritage industriel qui menace à la fois la biodiversité marine et la santé des riverains. Le tribunal souligne l’urgence de cette intervention dans un cadre d’exception, tel que le parc national des Calanques, où les enjeux environnementaux sont d’une importance cruciale.

La justice administrative a tranché en faveur de la protection de l’environnement à Marseille. Le tribunal administratif de la ville a exigé de l’État qu’il procède à la dépollution des anciens sites industriels fichés dans le parc national des Calanques d’ici le 30 juin 2028. Cette décision, marquée par sa portée historique, répond à la nécessité de remédier aux contaminations aux métaux lourds qui menacent non seulement la biodiversité locale mais également la santé des riverains.

Une décision marquante contre l’inaction

En rendant son jugement, le tribunal a déclaré la carence fautive de l’État. Cette situation est le fruit d’une longue lutte menée par des associations environnementales et des habitants excédés par l’inaction des autorités face à une pollution qui persiste depuis des décennies. Les anciens sites, notamment d’anciennes fonderies et usines chimiques, sont responsables de la contamination d’une zone de 29 hectares, polluée principalement par l’arsenic et le plomb.

Une pollution désignée comme un risque grave

Le tribunal a souligné que la pollution en cause n’était pas contestée. Les dépôts de scories sur ces sites sont un véritable danger pour l’environnement, surtout étant situés au cœur du parc national des Calanques, classé zone Natura 2000. Le tribunal a donc insisté sur le caractère grave des risques écologiques que cette situation représente, justifiant ainsi l’urgence d’une intervention efficace.

Les mesures imposées à l’État

En plus de la dépollution, le tribunal a ordonné à l’État de réaliser d’ici dix mois une mise en sécurité des sites concernés et d’assurer que les propriétaires, notamment des fonds d’investissements, respectent les prescriptions nécessaires à la dépollution. Ce jugement a été salué par les avocats représentant les associations locales comme une avancée majeure dans la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans la dégradation de l’environnement.

Un enjeu pour la santé publique

Les habitants, directement exposés à ces pollutions, ont longtemps tiré la sonnette d’alarme sur les risques sanitaires encourus. Ils ont exprimé des craintes légitimes concernant leur santé et celle de leurs enfants face à ces contaminations historiques. La décision judiciaire vise aussi à faire cesser les nuisances que ces sites ont engendrées et à rassurer les riverains sur la prise en compte de leur sécurité.

Une victoire pour les associations et les riverains

Pour les associations engagées dans cette lutte, ce jugement constitue une victoire emblématique, symbolisant l’importance de la responsabilité environnementale. Les avocats des plaignants ont souligné que cette décision pourrait faire date dans la jurisprudence française en matière de protection de l’environnement, établissant des précédents pour d’autres actions similaires à l’avenir.

Perspectives d’avenir

Avec cette condamnation, l’État a désormais une feuille de route à suivre pour la dépollution de ce littoral. Il ne reste plus qu’à espérer que des actions concrètes et efficaces soient mises en œuvre avant la fin du délai imparti. Les riverains et les associations resteront vigilants pour s’assurer que les mesures nécessaires seront prises afin de garantir la protection de cette région riche en biodiversité et en patrimoine naturel.

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