Comment la police de Marseille a déjoué un trafic de caméras de recul dérobées sur le port

découvrez comment la police de marseille a démantelé un réseau de trafic de caméras de recul volées sur le port, dévoilant une opération réussie qui illustre l'engagement des forces de l'ordre dans la lutte contre le vol et la criminalité maritime.

La police de Marseille a récemment mis un terme à un trafic clandestin de caméras de recul, un cas révélateur de la délinquance urbaine qui sévit dans la région. Ce phénomène inquiétant, où plus de 500 caméras ont été dérobées, illustre non seulement les problèmes de sécurité auxquels font face les automobilistes, mais également la façon dont les forces de l’ordre s’organisent pour contrer la criminalité. Grâce à une enquête minutieuse et à une collaboration efficace, les autorités ont réussi à identifier et à arrêter les malfaiteurs impliqués dans ces actes illicites.

Récemment, un trafic inquiétant a été mis à jour à Marseille, où deux malfaiteurs ont été interpellés pour avoir dérobé plus de 500 caméras de recul sur le port autonome. Ce stratagème, qui visait principalement le modèle Renault Clio 5, a suscité une série de plaintes des automobilistes et a rapidement attiré l’attention des forces de l’ordre. Grâce à une enquête minutieuse menée par le Groupe de lutte contre le trafic auto, les enquêteurs ont réussi à retrouver les voleurs et à exposer un réseau complexe de revente illégale.

Les plaintes se multiplient

Tout a commencé cet été lorsque les premiers dépôts de plainte pour vols de caméras de recul se sont multipliés dans les Bouches-du-Rhône. Des automobilistes, surpris et frustrés, ont découvert que leur véhicule avait été ciblé par des voleurs spécialisés. Ces plaintes ont rapidement mis en alerte les services de police, qui ont donc lancé une enquête approfondie pour comprendre l’ampleur du phénomène.

Un modus operandi bien rodé

Le commissaire Joël Groisne, responsable de la police judiciaire d’Aix-en-Provence, a expliqué comment les malfaiteurs utilisaient une méthode efficace pour dérober les caméras. Ces dernières sont intégrées dans le logo de Renault, un élément facilement démontable pour les voleurs expérimentés. L’enquête a révélé que 538 caméras avaient été subtilisées, dont 400 exclusivement sur le port autonome de Marseille.

Une opération spontanée

La police a fait irruption sur la piste des suspects dans la nuit du 12 au 13 novembre lors d’un vol manqué. Un individu a été repéré à Vitrolles alors qu’il tentait de dérober des caméras autour d’une concession Renault. Les enquêteurs ont alors commencé à surveiller cet individu, aboutissant rapidement à son interpellation et à celle de son complice.

Des aveux qui rapprochent les pièces du puzzle

Placé en garde à vue, le voleur a rapidement avoué son implication dans le trafic, se qualifiant de sans domicile fixe expulsé aux abords de la concession par un complice. Cette confession a entraîné une investigation plus large, reliant les malfaiteurs à d’autres vols commis dans la région marseillaise. Les téléphones des suspects ont permis de découvrir une chaîne de vol qui s’étendait à Marseille, Aubagne et Vitrolles.

Les caméras sur le marché noir

Les caméras volées étaient revendues à la pièce pour une trentaine d’euros dans la rue, attirant ainsi l’attention des garages peu scrupuleux, qui avaient trouvé une source lucrative pour la revente de pièces détachées. Cette situation a fortement contribué à l’explosion des vols d’accessoires automobiles, exacerbée par une loi de 2019 obligeant les professionnels de l’automobile à fournir des pièces d’occasion à leurs clients.

Un verdict sévère

Les voleurs, une fois traduits devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence, ont reçu des condamnations significatives. Le principal suspect a écopé de 18 mois de prison, dont 3 mois avec sursis probatoire, tandis que son complice a réalisé six mois de prison avec placement sous surveillance électronique. Cette interpellation marquante a non seulement permis de mettre fin à une série de vols, mais également d’envoyer un message clair contre la délinquance à Marseille.

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