André Cermolacce, connu sous le surnom de « Gros Dédé », incarne une figure emblématique du grand banditisme marseillais. Sa vie, marquée par des activités illicites variées et des affaires judiciaire retentissantes, témoigne des réalités du milieu criminel français. Ancien braqueur réputé et membre des réseaux de criminalité organisée, Gros Dédé a marqué son époque par ses actions audacieuses et son charisme. Son abattage brutal au cœur de Marseille souligne les tensions toujours vives dans cette ville chargée d’histoires criminelles, offrant un regard saisissant sur la complexité des dynamiques souterraines qui régissent la pègre.
André Cermolacce, connu sous le surnom de « Gros Dédé », était l’une des figures marquantes du grand banditisme marseillais. Cet article retrace son parcours, ses activités criminelles, ainsi que les circonstances entourant son assassinat survenu en plein cœur de la cité phocéenne. Des histoires de braquages aux connexions avec le milieu organisé, Gros Dédé incarne une époque et un style de vie qui fascinent encore aujourd’hui.
Un homme ancré dans la pègre marseillaise
Né et élevé à Marseille, André Cermolacce s’est rapidement infiltré dans le milieu criminel. En tant que figure emblématique du banditisme français, il était le portrait type du caïd marseillais « à l’ancienne ». Avant son décès, il avait une réputation bien établie, mêlant roublardise et opportunisme. Bien que ses activités aient principalement été liées à des braquages et à des machines à sous, il restait en dehors du trafic de stupéfiants.
Un parcours criminel marquant
Au cours de sa vie, Gros Dédé a été impliqué dans de nombreuses affaires judiciaires, dont certaines ont fortement marqué le paysage de la criminalité à Marseille. En 2016, il a comparu devant le tribunal correctionnel pour son rôle dans un réseau de machines à sous générant des profits considérables. Agrandi par les tensions entre différents groupes criminels, il a su tirer parti de la guerre entre Zampa et Le Mat, ce qui lui a permis de se faire une place dans le milieu.
La mort tragique d’un caïd
Le mardi 4 février 2025, l’assassinat d’André Cermolacce a secoué le monde du banditisme. Alors qu’il se trouvait près de son lieu de travail dans le quartier du Canet à Marseille, il a été abattu de plusieurs balles. Le tireur, ayant effectué son acte à pied, a rapidement disparu à l’aide d’une trottinette. Pour de nombreux experts, cette exécution est représentative de la brutalité persistante du grand banditisme à Marseille.
Un passé trouble
Les enquêtes révèlent un homme bien plus complexe que l’étiquette d’un simple voyou. Cermolacce avait été condamné pour corruption envers un policier et était associé à plusieurs affaires notoires, dont celle de l’assassinat du juge Michel. Malgré ses déboires judiciaires, il a su entretenir des relations au sein de la pègre, à tel point qu’il était perçu comme un allié plutôt qu’un simple malfaiteur.
Une enquête ouverte
Suite à sa mort, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour assassinat. Les autorités, conscientes de l’impact de Gros Dédé dans le milieu du crime, se doivent de percer les mystères de cette exécution. Des experts jugent que cet homicide pourrait être lié à des représailles au sein d’un réseau de crime organisé où les liens de loyauté sont souvent aussi fragiles que présents.
Un héritage compliqué
Le parcours d’André Cermolacce, alias Gros Dédé, est représentatif d’une époque révolue du banditisme marseillais. Sa mort laisse un vide dans la narration du crime organisé à Marseille, mais sa légende, marquée par des injustices, des conflits et une dose de mystère, demeure vivante dans les mémoires. Son histoire soulève des questionnements sur la moralité des actions passées et sur l’évolution de la criminalité dans la ville.