Dans la cité phocéenne, la tension règne au sein du parti écologiste, ravivant des querelles internes qui compromettent son unité. La récente suspension d’Hervé Menchon, adjoint au maire, pour avoir évoqué un congrès extraordinaire, témoigne des divisions croissantes entre les factions soutenant respectivement Benoît Payan et La France Insoumise. Cette situation chaotique, décrite par certains comme un « procès stalinien », expose des luttes de pouvoir féroces qui pourraient peser lourdement sur les élections municipales de 2026. Alors que l’échéance approche, le spectre d’un putsch et les manœuvres politiques se multiplient, plongeant Marseille dans une agitation politique sans précédent.
La scène politique marseillaise vit des bouleversements inquiétants au sein des Verts alors qu’une série de tensions internes menace de déstabiliser le parti. La récente suspension de l’adjoint écologiste au maire, Hervé Menchon, qui a tenté d’organiser un congrès extraordinaire, est révélatrice d’un climat de méfiance exacerbée. En pleine lutte pour définir leur ligne directrice en vue des élections municipales de 2026, les tensions entre les membres du parti ne font qu’accroître.
Tensions internes et tentative de congrès extraordinaire
Hervé Menchon, acteur clé du mouvement écologiste à Marseille, a été sanctionné pour avoir incité ses collègues à établir un congrès régional extraordinaire. Cette initiative fait suite à l’éviction de plusieurs membres du bureau exécutif régional, soulevant des questions sur la direction actuelle du parti. Jean-Laurent Félizia, co-secrétaire des Écologistes en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a récemment été écarté de ses fonctions, tout comme d’autres figures marseillaises de premier plan.
Menchon a exprimé son incompréhension face à sa suspension, tandis que Christine Juste, également adjointe au maire, a interprété cet épisode comme un petit coup d’État interne, indiquant que l’organisation d’un congrès extraordinaire est souvent liée à des tentatives de renouveau ou de désaccord concernant les futures orientations politiques. Son message est clair : le prochain congrès est prévu pour mai 2026, ce qui laisse entendre une stratégie décidée au niveau local, loin des disputes internes.
Le dilemme stratégique : Payan ou LFI ?
Les choix stratégiques à venir se posent avec acuité. Christine Juste défend l’idée d’une union avec Benoît Payan, l’ancien maire socialiste, mais cette position n’est pas sans controverses. Au sein du parti, une frange significative refuse toute alliance avec La France Insoumise (LFI). Juste fait état de ces dissensions en affirmant que la majorité des militants écologistes souhaitent se distancier de LFI, tout en cherchant à établir un dialogue avec Payan.
Cette divergence d’opinions contribue à alimenter l’incertitude au sein des Verts. Sébastien Barles, adjoint au maire, critique vigoureusement la coalition formée autour de Benoît Payan et soutien plutôt une alliance avec LFI. Ce climat de tensions internes rappelle la lutte pour le leadership et pose la question de l’avenir du mouvement écologiste à Marseille.
Accusations de manipulation et d’instrumentalisation
Les mouvements extérieurs (aux Verts) se délectent de nos tensions
Sébastien Barles, adjoint au maire écologiste
Sébastien Barles évoque une instrumentalisation des tensions par des acteurs externes qui cherchent à tirer profit des désaccords internes. Selon lui, les tensions ont été amplifiées par certains groupes à l’extérieur cherchant à affaiblir les écologistes. Les accusations concernant des manœuvres internes, perçues comme un retour à des pratiques “staliniennes”, émergent des critiques internes. Une voix anonyme au sein du parti évoque des manipulations et coups bas, suggérant que la lutte actuelle est le reflet d’intérêts personnels plus que d’une véritable vision politique.
Crisis au sein du leadership écologiste
La direction du parti ne semble pas en phase sur ces préoccupations. François Thiollet, secrétaire national adjoint des écologistes, clame que les tensions internes n’ont rien à voir avec les élections à venir et insinue que la suspension d’Hervé Menchon est le résultat de problèmes internes distincts. Les lignes de fracture au sein des Verts renvoient à une culture de rivalités qui reflètent un besoin urgent de réformes internes.
Un avenir incertain pour les municipales
À l’approche des élections municipales, la question de la cohésion au sein du parti prend une dimension cruciale. Hassen Hammou, un des récents exclus du mouvement, rappelle que la démocratie interne doit primer dans la prise de décisions stratégiques. Les militants écologistes sont appelés à choisir la meilleur voie à suivre pour l’avenir, dans un cadre où la rivalité semble s’intensifier.
En fin de compte, la situation actuelle ne peut que susciter des interrogations sur la capacité des Verts à se rassembler et à formuler un projet cohérent qui saura séduire les électeurs marseillais lors des prochaines élections municipales. Entre tensions internes, rivalités de pouvoir et rôle des forces extérieures, l’avenir des Verts à Marseille demeure incertain.